J’ai lu...
LA SIMILITUDE : Définition, Analyse, Modernité....
René-Philippe Halm Juillet 2012.
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Enfin une mise au point sur bien des notions dont chacun parle, sans pouvoir de façon précise définir ce que les mots recouvrent véritablement…
Analogie, similitude, physique quantique….Concepts à la fois vagues et pourtant explicites, ils sont essentiels et nécessitent d’être formellement explicités pour y voir un peu plus clair au milieu de propos autant mal interprétés, qu’utilisés à mauvais escient par les non spécialistes de la question.
L’homéopathie utilise l’analogie formelle. Celle-ci fait appel à des propriétés communes entre certaines substances pour éclairer leur mode d’action, à la différence de l’analogie structurelle : « ce ne sont pas les propriétés et caractéristiques intrinsèques du médicament » -« l’essence du remède », mais « ses propriétés pharmacologiques observées chez l’homme sain - et particulièrement les plus sensibles- qui constituent la première étape de l’élaboration de la similitude ».
Le texte du Docteur René Philippe Halm comble cette lacune : analogie n’est pas similitude, les principes de la physique quantique actuellement mêlés à des explications aussi légères que porteuses d’une méconnaissance de ce que le terme recouvre véritablement, posent question, sinon problème.
Remettre ces concepts à leur juste place n’est donc pas sans intérêt, vu la confusion qui règne et l’utilisation de théorisations, à l’heure actuelle bien incertaines.
Bon nombre de nouvelles approches mises sous la bannière de l’homéopathie hahnemannienne s’y référant et utilisant un processus métaphorique, une mise au point apparait nécessaire, qui ouvre sur bien des réflexions, et certainement des nouveaux débats…Ά lire… et à méditer….
« Les quatre bonheurs. Précis philosophiques du bien vivre ». Michel Guermonprez. Ellebore éditions.2012.
« Sens aigu du territoire et des limites, préférence pour le concret, la connaissance des faits et des chiffres : l’image conventionnelle du paysan montre un bilieux […]. La quête du bonheur est une universelle fatalité, les hommes appellent « bonheur » ce qu’ils désirent, mais tous ne désirent pas les mêmes choses […] Autant vous prévenir, sans une touche de tempérament nerveux, vous courez le risque de n’être qu’une grosse bête…Si vous découvrez que vous êtes un pur nerveux, vous ne serez jamais heureux »…
Cet ouvrage du Docteur Michel Guermonprez est une mine de descriptions, de constatations et de réflexions, aussi nuancées que solidement étayées par une expérience indéniable de clinicien. La culture qui y transparait illustre tout à fait ce qui constituait un des attributs obligatoires du médecin jusqu’à une période encore très récente…
Il nous entraine dans une forme d’intemporel, tout en nous introduisant dans la profondeur d’une compréhension subtile du mode d’être de biens des biotypes homéopathiques.
Sans que nous y prenions garde, nous sommes conviés ici à une ballade qui nous conduit, au détour de chaque station, à réfléchir, commenter, nous arrêter, prendre le temps…
Voilà ici, un ouvrage, agréable à lire, complet, original et riche…Une belle révision certes de la philosophie et de la manière dont, peu ou prou, elle se révèle au travers de nos choix et réactions ; mais aussi, de celle dont, selon le profil homéopathique auquel nous appartenons, elle influe de manière consciente ou non consciente, notre comportement, …
Ce tour d’horizon manquait. Il est mené ici très finement, avec beaucoup de brio…
Il mérite d’être lu lentement, tranquillement pour pouvoir en savourer les détails, en mesurer les subtilités, et surtout en approfondir le message.
La manière dont les bilieux, les sanguins, les lymphatiques ou les nerveux se situent face à la vie et dans des domaines variés, allant de leurs attitudes affectives à leur comportement alimentaire et social, est décrite ici, de façon à la fois fine et précise…
Les portraits vivants tels ceux de Nathan, Nasrim, Bibo, Sabrina etc. interpellent dans ce qu’ils peuvent rappeler, de ces personnages rencontrés au fil des consultations et aussi d’une partie de nous-mêmes.
La « classification » adoptée, qui pourrait apparaitre limitative à première vue - comme peut l’être toute classification- a le mérite de ne l’être seulement qu’à première vue…Elle représente une sorte d’aide judicieuse à un repérage, sans se constituer d’aucune sorte comme un enfermement….Ά travers les thèmes abordés, chacun peut retrouver en lui, et l’auteur y invite expressément, des traits empruntés à l’une ou l’autre de ces catégories, sans risquer de s’y voir catalogué ou définitivement relégué et figé. La complexité de l’être ne le permet pas. Ce détour dans les chemins souvent oubliés et actuellement un peu négligés de l’approche philosophique, permet d’en appréhender la spécificité avec beaucoup de justesse. Elle est susceptible de conduire la réflexion jusqu’à une forme de connaissance de soi et de sagesse…Le mieux-être, si ce n’est une forme de bonheur, peut se trouver alors au bout du chemin…
Voilà un ouvrage qui incite chacun à chercher le chemin le plus adapté, pour une meilleure conduite de sa vie en fonction de son être profond…Position précieuse qu’Hahnemann n’aurait certainement pas désavoué…
« Homéopathie. Pratique et bases scientifiques. » par Alain Sarambaud et Bernard Poitevin.Elsevier.Masson.3ème édition 2011.
J’ai apprécié la présentation aérée, claire, sobre du Docteur Alain Sarambaud.
Elle comporte l’essentiel nécessaire à une bonne compréhension de la discipline hahnemannienne dans différents axes, qu’ils concernent son origine, ses principes et sa méthodologie qui est abordée ici de manière simple mais complète et suffisamment détaillée pour faire de l’ouvrage un travail tout à fait complet..
Les divers médicaments abordés, le sont avec méthode.
Ils sont présentés dans un tour d’horizon précis et condensé, mais avec ce qui est utile à leur compréhension et à leur juste prescription, dans le strict respect des règles fondamentales de l’homéopathie.
Le rappel dans des petits encadrés des notions les plus importantes est des plus agréable pour le lecteur, qu’il soit débutant ou non et en rend la consultation facile.
La mise au point détaillée et objective faite ensuite par le Docteur Bernard Poitevin sur les données actuelles de la Recherche en homéopathie avec les difficultés qui s’y trouvent associées, est utile[1]. Elle a pour mérite d’être tout à fait claire et accessible à tous ceux qui, non spécialistes sur la question, sont souvent mal ou insuffisamment formés sur ce point.
Ancien directeur de recherche du Laboratoire LHF, puis du Laboratoire Boiron, le Docteur Poitevin a été un des premiers à s’être intéressé à l’effet des hautes dilutions de l’homéopathie sur des modèles immunologiques. Il présente ici avec beaucoup de clarté et de rigueur une compilation des travaux récents concernant la recherche clinique et la recherche fondamentale. Des commentaires pédagogiques accompagnent les publications regroupées par thème ; ce qui permet de se faire une idée réelle des points problématiques auxquels se heurte la recherche aussi bien au niveau des protocoles expérimentaux, que de l’interprétation des résultats. Plus nombreux que l’on pourrait le croire, et en pleine évolution, ces derniers sont analysés en toute objectivité, en même temps qu’est souligné le degré de spécificité qui doit y être associé.
Un bon manuel à recommander non seulement pour les débutants médecins, soignants ou pharmaciens, mais aussi pour les plus expérimentés désireux d’avoir à portée de mains, l’essentiel utile à leur pratique au quotidien.
Homéopathie : « Examen critique des attitudes et stratégies des pourfendeurs à la lumière de l’évolution de cette discipline et des nouvelles données de la recherche » par René Philippe Halm.
Un document qui ne peut qu’enchanter le clinicien et tous ceux qui se trouvent un peu perdus devant les propos qualifiés comme scientifiques, le plus souvent opposés par les détracteurs et pourfendeurs de l’homéopathie.
Point par point, argumentaire après argumentaire, René Philippe Halm démonte les arguments le plus souvent opposés, les confusions qui y sont liées et le parti pris souvent évident qui domine une pensée dominée souvent davantage par la peur ou le rejet de l’irrationnel, que le souci d’objectivité…Il y apporte les éléments les plus récents concernant la recherche en homéopathie dans le monde et montre à quel point bien des chercheurs qui se penchent sur la question définissent peu à peu la manière dont les expérimentations nécessitent d’être réalisées pour permettre d’avoir une idée plus objective de l’impact réel des dilutions.
En mettant en avant le côté actif de ce qui est mis en place actuellement et en montrant combien les attaques relayées par les médias, même lorsqu’elles sont basées sur des arguments non adaptés, sont susceptibles d’avoir un impact sur des décideurs souvent peu à même de juger véritablement, d’un problème aussi complexe, il oblige à ne pas « baisser la garde ».
Il incite à aller encore plus avant dans l’observation, la réflexion, et dans une recherche clinique et expérimentale adaptée…
Ά lire absolument[2].
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[1]Voir commentaire plus détaillé de ce travail sur ce site dans l’article : « La recherche en homéopathie a son mot à dire. ». Décembre 2011.
[2] Voir commentaire plus détaillé de ce travail sur ce site dans l’article : « La recherche en homéopathie a son mot à dire. »Décembre 2011.
Site Homeophilo
J’ai apprécié ici, non seulement la netteté du site, mais surtout la qualité et la teneur des articles proposés.
Ils invitent à la réflexion sur la ou les particularités d’une pratique à multiples variantes qui nécessitent toutes, d’être approfondies et interrogées dans leurs approches et leurs bases.
La remise en question proposée ici apparait indispensable dans cette phase particulière où plane l’ombre du placebo, dont se doivent d’être analysées les diverses facettes, tant au niveau du soin, que de la Recherche clinique et fondamentale dans son ensemble…
H O M É O PAT H I E ET T R O U B L E S D U C O M P O R T E M E N T A L I M E N TA I R E
Docteur Patrick Vachette
Une approche originale qui allie l’utilisation concomitante de l’homéopathie et de techniques comportementales, pour aborder les divers troubles du comportement alimentaire.
Deux méthodes complémentaires adaptées à un soin individualisé, avec des résultats tout à fait intéressants pour l’évolution de ce type de pathologie.
Editions du CEDH 68, Boulevard Malesherbes - 75008 PARIS - Tél. : 01 44 70 65 65.
www.cedh.fr/members/public/editions
DE LA FRAUDE. LE MONDE DE L’ONAA[1] par Professeur Henri Atlan
L'« Onaa », terme hébreu innové par le Talmud, désigne la fraude « acceptable », plus précisément la quasi-fraude -« plus ou moins qu'un sixième »- qui, inhérente à la nature des échanges humains dans leur essence, se trouve ici en opposition aux commandements bibliques pour lesquels, aucune exception, ni seuil licite, ne sont autorisés.
Les diverses illustrations qui en sont données touchent le monde antique ou actuel. Elles montrent cette impossibilité de transparence totale des échanges et de ce qui, de près ou de loin, est concerné par l’économie de marché…
Henri Atlan nous fait cheminer…
Une manière peut-être d’amener à réaliser combien rien n’est véritablement absolu, ni complètement transparent, dès lors que cela concerne l’humain, dans ses relations au monde. Toute conceptualisation qui se fait au travers d’un cerveau est soumise à des influences dont le porteur n’est pas forcément conscient mais qui modifient obligatoirement son attitude et ses actions.
[1] La librairie du XXIème siècle. Seuil
Si la Règle fondamentale biblique ne souffre aucune transgression, son adaptation à la réalité des transactions de l’humain se voit empreinte de ce qui lui a été légué de perte de transparence. L’obscurcissement, le désir d’« avoir» qui se fait alors au détriment de l’autre et du sens de l’autre, reçoivent ici son accord tacite jusqu’à une certaine limite posée par le Talmud pour la faire accepter et la rendre acceptable. Ils infiltrent l’échange…Est intégrée ici une sorte de forme de prise en compte réaliste de ce qui constitue aussi la nature de l’être humain, pour tâcher de maintenir un ordre plus en phase avec le réel.
Distorsion luétique au cœur de l’être avec ses arrangements implicitement présents, son rapport à l’argent, à la possession, sinon au pouvoir, son impact sur les relations… ? La question interpelle sur ce mode…Perte du sens du « juste » décalé par rapport à la Règle…Forme de complicité dans l’acceptation de sa présence…L’humain n’y échapperait-il pas ? Les règles de l’échange en tiennent compte ici, adaptant en quelque sorte la Loi fondamentale, pour poser encore une limite, vu le risque obligatoire et implicite de transgression…
PERDONS-NOUS CONNAISSANCE ? DE LA MYTHOLOGIE Ά LA NEUROLOGIE par Lionel Naccache
Faisant écho, sinon le pendant au livre du Professeur Henri Atlan, pour en compléter de manière inattendue certains aspects concernant la particularité du cerveau humain d’adapter sa vision, donc de n’en donner jamais qu’un aspect toujours légèrement modifié, le livre de Lionel Naccache : Perdons-nous connaissance ? De la Mythologie à la neurologie[2] fait lui aussi cheminer.
Il confronte au problème de la justesse de ce que l’être humain perçoit et des aménagements et des stratagèmes qu’il utilise pour éviter de perdre la conscience de lui-même.
« Au cœur de la connaissance, siège le sujet, et plus précisément ce que nous avons identifié comme son essence, comme ce qui fait qu’il est ce qu’il est à ses propres yeux : l’activité et la production de son système de fictions-interprétations-croyances » dit Lionel Naccache. Ce dernier servirait d’écran et permettrait un aménagement de son monde. Le cerveau mettrait en place une forme de mise à distance qui constituerait une forme de paravent protecteur, dans la mesure où la confrontation totale avec le réel et ce qui en émane, serait impossible, au risque de trop bousculer le sujet et de faire éclater son identité. L’être humain ne pourrait donc jamais échapper à un système de fiction-interprétation-croyances…Vaste programme…
Ά méditer…
LE NOUVEL INCONSCIENT. FREUD, LE CHRISTOPHE COLOMB DES NEUROSCIENCES[3] par Lionel Naccache
Cet autre livre de Lionel Naccache, qui explore dans une approche neuroscientifique l’inconscient de Freud et ses rapports avec le conscient, ne peut que retenir l’attention.
Si cet auteur, neurologue à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris et chercheur en neurosciences cognitives, explore le problème avec un tout autre regard que celui auquel l’on est généralement habitué pour parler de l’inconscient, Freud qui n’a jamais nié les interrelations soma-psyché, n’en aurait certainement pas rejeté l’apport.
[1]Odile Jacob. Sciences.
[1] Odile Jacob. Poche.Quelques phrases recueillies ça et là méritent réflexion… Elles complètent ce cheminement de la pensée autour de ce que peut constituer la part « d’erreur », sinon de mensonge et de non transparence, évoquée dans le livre d’Henri Atlan…
Cette part qui se tisse par devers chacun, au travers de ses relations avec l’extérieur et avec ce qui émerge de sa propre histoire physique, psychique et héréditaire, interroge. « Là où les idées reçues sur l’inconscient insistent souvent sur les influences que ce dernier exercerait sur notre vie consciente, nous découvrons aujourd’hui le phénomène inverse : certains de nos processus inconscients subissent les effets de nos positions psychologiques conscientes »… dit Lionel Naccache…
Or, précédant la démonstration qui en est faite et les conclusions qui en découlent, il dit aussi : « Comment savoir si ce que l’on considère actuellement comme sérieusement établi, ne sera pas bientôt remisé sur une obscure galerie, dans un musée poussiéreux d’histoire de sciences ? Les scientifiques sont victimes des effets de mode comme chacun d’entre nous […Un effet de mode revient à réduire la complexité d’un vaste champ de connaissances à quelques stéréotypes essentiels qui vont servir de repères communs pour guider la production scientifique…Nous n’utilisons qu’un faible nombre de stéréotypes pour élaborer la pensée scientifique[…] Ceux des ces stéréotypes qui sauront s’imposer auront les faveurs de la majorité des chercheurs concernés et, au bout de quelques années, un courant de pensée aura pu se construire sur quelques fondations éparses […] Ce mécanisme de psychosociologie comporte ses propres forces et faiblesses[…]La faiblesse de ce système réside dans l’appauvrissement inévitable qui accompagne la réduction de la complexité à quelques stéréotypes. Les mêmes erreurs conceptuelles peuvent être reproduites d’une génération à l’autre, ornées de termes savants différents ». Tout un programme…
Gardons nous donc toujours des idées toutes faites, définitives et des a priori sclérosants…Ils ferment la porte à toute avancée…Si nous ne prenons garde, nous pouvons être victimes de notre système neuronal qui, par devers notre conscience, nous amène à poser comme vrai quelque chose qui n’émane que de positions idéologiques inconscientes, ancrées dans la psyché, mais inscrites fondamentalement dans notre corps…Reliées autant à notre patrimoine héréditaire physique et psychique, qu’aux aléas de notre histoire au sein d‘un environnement donné, elles sont actives et sont porteuses de fermeture et d’informations erronées. Donc comme le faisaient autant Samuel Hahnemann que Sigmund Freud, n’oublions jamais de remettre en question nos systèmes de base et de les confronter au nouveau ou au différent…
[3] Odile Jacob. Poche.
René Philippe Halm : « L’homéopathie à la lumière des limites de la connaissance scientifique actuelle[1] ».
Le regard intéressant d’un scientifique sur des aspects particuliers de certaines théorisations de l’homéopathie apparues ces dernières années qui, non seulement peuvent amener des réels points de confusion sur certaines bases fondamentales de la discipline hahnemannienne, mais aussi constituer une gêne considérable avec les « classiques » dans la mesure où les mots ne recouvrent pas une même réalité…
Non distinction, similitude au sens hahnemannien du terme, analogie ; correspondance familles de plantes ou catégories de métaux avec pathogénésies : divers thèmes sont abordés ici, qui nécessitent pourtant un examen approfondi et justifient d’être mis en lumière et en évidence, si tant est que l’on tienne à ce que l’homéopathie continue à faire partie intégrante de la médecine.
Il complète dans ce sens et avec beaucoup de bonheur un article publié précédemment : « La similitude définition analyse et modernité [2]»
Ά lire pour éclairer des aspects bien souvent mal connus, pour qui ne s’est pas penché sur la question.
www.entretiens-internationaux.mc Mai 2013.
[1] www.entretiens-internationaux.mc Mai 2013.
[2] www.entretiens-internationaux.mc 31 -8- 2012
Jean Pierre Postel « La mort a-t-elle un sens[1] ? Itinéraire d’un anesthésiste»
Un voyage au cœur du cheminement d’un médecin, avec toutes les interrogations qui jalonnent un parcours intérieur aux prises avec sa propre histoire, mais aussi au cœur de l’itinéraire d’un clinicien confronté à la souffrance, aux interrogations, à la mort, à toutes ces phases qui en sont proches, et à ce qui en est relaté par ceux qui en ont été les acteurs fondamentaux.
Le livre d’un médecin au sens noble du terme, mais aussi d’un chercheur et d’un observateur puisque les expériences aux frontières de la mort et les états modifiés de conscience manifestés par certains patients, sont interrogés ici, avec les différentes hypothèses qui se voient inévitablement soulevées.
Ά lire pour la justesse et la vérité de ton, la simplicité, l’humanité dont il témoigne, dans une époque où l’on en arrive à mettre en place des formations de deux jours pour apprendre à « annoncer une mauvais nouvelle au patient » !...
Le Docteur Jean Pierre Postel est cofondateur du Centre National d’Etude, de Recherche et d’information sur la Conscience (CNERIC)
[1] Juin 2013.Ed S.17.
La perversion ordinaire. Vivre ensemble sans autrui.
Jean-Pierre Lebrun Ed. Denoel. 2007.
Un livre pertinent et éclairant sur la société actuelle, sa trame évolutive et ses zones de mutation. Une forme de constat et d’état des lieux de ce qui, étalé à la vue, ouvre ici une réflexion : des éléments d’ordre historique et sociologique sont abordés avec un regard de psychanalyste.
Un ouvrage qui pousse à une méditation sur bien des manières de voir ou d’approcher les problèmes posés dans la clinique au quotidien ; notamment ceux touchant les enfants, les parents, l’école et quelques-uns des rouages socioculturels.
De manière imprévisible, montrant ici encore combien des grilles de lectures différentes peuvent converger, se superposer et générer les mêmes constatations, ce qui est énoncé ici évoque bien des éléments parlants si l’on se place dans une perspective homéopathique. Porteurs de distorsion et de fermeture, peu à peu infiltrés dans les mentalités et, à travers elles, dans bien des rouages de la société, les deux visages inhérents à ce qui est sous-tendu par le concept de Luèse[1] s’y voient illustrés. Qu’ils soient celui, mouvant, imprévisible, tenté par la confusion, la perte des repères et des limites ou celui, scléreux, rigidifié, marqué par la transgression, le refus des contraintes et l’intolérance aux frustrations, ils se voient prendre ici et au travers de cette analyse, un éclairage des plus intéressants…
Le lien entre la difficulté à gommer le « Manque » inhérent à la vie et la violence pulsionnelle qui en découle, pour surgir sous bien des formes, devient alors bien plus compréhensible. Il permet une mise en mots de ce qui s’expose à la vue, sans se voir souvent véritablement analysé de cette façon, ni dans ses origines, ni dans ses mouvements évolutifs…
Perte des points de repères inhérents au maintien du fil tendu entre les générations, difficultés à poser- et à accepter- la présence de limites et les lois qui régissent la société, impact de la manière dont sont envisagés les apports de la science, la relation à l’autre et à l’humain en général, sont analysés ici avec beaucoup de brio pour donner un éclairage original et non dénué de pertinence.
Dossier spécial Homéopathie. Par delà des querelles scientifiques : vers une médecine intégrée ?
Ethnopharmacologie Numéro 51.Avril 2014.
Un long dossier consacré à l’homéopathie avec des points de vue variés ouvrant la porte à la réflexion. La mise en lumière de ce que ces diverses approches peuvent suggérer de perspectives évolutives permet de mesurer les différents écueils auxquels l’on peut se voir confronté, tout autant que les risques inhérents à un enfermement dans une pensée univoque et exclusive.
Ά lire, à méditer, à commenter…
[1] Luèse : imprégnation « miasmatique » d’origine acquise et héréditaire caractérisée par ses potentialités à générer ; sur le plan somatique des phénomènes de distorsion, destruction et des constructions anarchiques et ; sur le plan psychique des pathologies comportementales diverses dominées par la transgression, le refus de tout règle ou limite, l‘instabilité ou encore des troubles mentaux caractérisés, qu’ils soient d’ordre psychopathique ou dépressifs graves ou maniaco dépressifs.
« Ma rencontre avec des homéopathes remarquables ».
Jacqueline Peker. Editions Narayana 2014.
Voilà un livre à la fois vivant et suffisamment riche pour donner un aperçu de tous les visages qui ont dominé l’homéopathie ces dernières décennies ; visages dont certains disparus ont laissé une trace indélébile dans l’esprit de ceux qui ont eu la chance de les entendre parler, expliquer, tempêter parfois…Rencontres dont l’on ne sortait jamais indemne tant elles poussaient à la réflexion, à la recherche et à une connaissance toujours plus grande de ce que chacun d’entre eux enseignait et enseigne encore avec passion…
Un livre à lire sans hésiter pour permettre de se repérer plus avant dans ce qui a fait le creuset de l’homéopathie française livrée à sa spécificité, à ses orientations diverses, sources de potentialités mutatives, mais au-delà de tout cela toujours extraordinairement vivante, à l’image de ceux qui en ont préservé et propulsé le message…
Un livre qui se devait d’être écrit…Merci Jacqueline Pecker…
« Comprendre l’homéopathie en France »
Anfortas 2014.
Un ouvrage simple et clair qui permet de cerner les différents points de vue et les diverses pratiques de l’homéopathie en France ; ouvrage que les patients, comme les homéopathes débutants –ou plus anciens- peuvent consulter pour avoir une idée de la manière dont la discipline Hahnemannienne est perçue et évolue à l’heure d’aujourd’hui, avec ce que la perspective européenne en modifie sur divers aspects importants …
« Quand maman part au pôle nord »
Véronique Cauchy, Anne angélique Zémour
Un livre à la fois utile, mais aussi innovant qui se veut expliquer la manière dont un enfant peut vivre la bipolarité de sa mère et ce qu’il peut en dire…De très belles images et une présentation à la fois originale et colorée qui ne ravira pas que les enfants, même si elles traitent d’un sujet sérieux et souvent difficile à saisir dans son essence profonde.
Ὰ lire et à conseiller pour ceux, concernés ou non, par ce problème.
« Conférences sur la philosophie de l’homéopathie ».
James Tyler Kent /Franck Choffrut
Un texte bilingue français anglais qui permet d’aller aux sources et de saisir bien des aspects utiles à la compréhension de l’homéopathie telle qu’elle se présente aujourd’hui. Un voyage éclairant au sein des divers courants qui en ont accompagné l’apparition et l’évolution aux Etats Unis, avec notamment l’influence de Swedenborg et du protestantisme américain.
Il constitue une aide précieuse et utile pour mieux aborder la pensée de Kent et saisir les points où certains aspects de ses propos ont pu être parfois interprétés, sinon transformés, tout comme l’ont pu l’être aussi ceux d’Hahnemann. Bien des thèmes abordés sont importants à comprendre dans leur essence et dans la manière dont ils sont considérés : force vitale, cause des maladies, miasmes et leur incidence dans la manière de concevoir la pensée hahnemannienne.
Un ouvrage utile pour expliciter un mode de pensée dont les répercussions restent présentes sur certaines manières d’aborder dans le fond comme dans la pratique l’homéopathie à l’heure d’aujourd’hui, mais aussi pour éclairer une approche souvent mal connue dans ses aspects fondamentaux.
Un apport culturel des plus intéressants et de lecture facile, qui apporte un complément d’information indispensable sur des points souvent passés inaperçus ou assez mal connus par bien des praticiens.
Ὰ lire par tous, débutants, homéopathes chevronnés ou tout public intéressé par l’évolution de la pensée médicale, et particulièrement de l’homéopathie.
Editions Narayana 2014
Personnes et personnages. Jacqueline Barbancey
Un livre à lire et à apprécier en hommage à une des figures qui a initié l’utilisation de l’homéopathie en psychiatrie et en a tiré des portraits de personnes et personnages décrits avec la finesse et la justesse qui caractérisent son approche. Il s’agit là de son dernier ouvrage dont il est bien dommage qu’il ait eu si peu de diffusion, alors même qu’il contient une foule de détails et d’éléments bien évocateurs de l’homéopathie telle qu’elle se pratiquait il y a encore quelques années et devrait encore se pratiquer.
Voir rubrique livres site www Homeopsy.com
La santé autrement avec l’homéopathie pour tous.
Editions Cherche midi. Octobre 2016.
Docteur Antoine DEMONCEAUX
Un livre à la fois complet, clair, enthousiaste, à conseiller aux patients mais aussi à tous ceux médecins ou non, intéressés par la vision hahnemannienne, ses particularités, ses potentialités et ses limites. Toutes les questions y sont abordées touchant, la pratique, l’historique et les données de la recherche. Les exemples donnés ne sont pas assimilables à des recettes, ni les portraits à des clichés caricaturaux ou enfermants ; c’est là un point positif. Il va bien à l’encontre de bien des ouvrages donnant à tort une vision quelque peu éloignée de celle préconisée par son fondateur et consistant à dire : telle maladie tel(s) médicament(s), telles modalités psychiques exclusives, tel profil. La nuance est ici de mise et l’aspect complexe de l’homéopathie nullement laissé de côté. Les modalités spécifiques et la similitude mises au cœur de la prescription donnent à cette dernière un aspect à la fois logique et simple qui ne fait pas oublier l’aspect évolutif de cette approche et la précision indispensable qui domine sa pratique. Rien ici n’est ici oublié, qui puisse générer confusion théorique ou simplification problématique. Un ouvrage grand public qui peut être mis entre toutes les mains sans prendre le risque de donner une vision erronée de la méthodologie hahnemannienne.
Conseil en homéopathie
4 ème édition
Richard Pinto, docteur en pharmacie.
Les Editions Le moniteur des pharmacies
Un livre pratique et facile à consulter dans diverses circonstances par tous, médecins, étudiants ou utilisateurs habituels de l’homéopathie, avec surtout des mises en garde et des précisions tout à fait utiles. Il peut permettre lorsque l’on n’a pas d’ouvrage plus spécialisé sous la main de donner les premières indications, sans prendre le risque de faire des erreurs problématiques.
Utile au quotidien pour un conseil rapide et à emporter dans ses bagages en vacances pour pallier aux diverses éventualités.
Un zombie dans ma maison
Véronique Cauchy. Annabelle Gormand
Editions Kilowatt (Voir rubrique Livres.)
Un livre utile pour les enfants, leurs parents ou éducateurs, enseignants… pour faire percevoir les risques d’une utilisation trop importante des outils informatiques et permettre de faire ressortir les effets négatifs à multes égards d’un isolement trop grand dans le monde du virtuel. Ce qui est relaté sur la page de couverture est tout à fait explicite à cet égard et expose un problème justement traité dans un ouvrage facile à lire et à faire lire aux enfants :
« L’arrivée d’un ordinateur dans la famille Cubichou est une révolution. Julien ne peut plus se passer d’internet, des réseaux sociaux, des blogs et de ses nouveaux « amis ». Encore faut-il savoir ce qui se cache derrière l’écran. »
À faire lire et à commenter avec l’enfant dès l’âge de 7 -8 ans.